Historique

Histoire de la Société

En 1856, alors que le célèbre Lèyîz-m’ plorer de Nicolas Defrecheux rencontre le succès à Liège, 26 passionnés de wallon ont l’idée de fonder une Société littéraire chargée de promouvoir et de défendre les écrits dialectaux : la Société liégeoise de littérature wallonne est née.

Déjà à cette époque, les locuteurs wallons ont pleinement conscience à la fois des richesses de la culture régionale, mais aussi des menaces de disparition qui pèsent sur celle-ci, dans une société en pleine évolution. L’action de la société est double : philologique d’une part, littéraire d’autre part. Elle suscite, notamment à travers des concours, la création de pièces de théâtres, de poésie, de nouvelles, mais également d’études toponymiques, étymologiques, géolinguistiques, lexicologiques, phonétiques, etc.

Très rapidement, les membres fondateurs décident d’élargir leur champ d’action à la Wallonie tout entière. Outre le wallon liégeois, la Société publie des écrits dans toutes les variétés de wallon, de Charleroi à Malmedy, de Nivelles à Bastogne, ainsi qu’en picard, en gaumais ou en champenois. Cet élargissement est d’ailleurs clairement exprimé dans son appellation actuelle : Société de langue et de littérature wallonnes (S.L.L.W.).

Dès sa création, la Société a considéré que la défense et l’illustration des langues régionales passaient par l’édition d’ouvrages de qualité et par la réalisation de travaux scientifiques rigoureux.
Pendant longtemps, ce sont les concours littéraires qui ont alimenté les collections éditées par la Société. Des jurys parfois fort sévères sont parvenus à faire jaillir des écrivains wallons des œuvres d’une grande qualité.

Plusieurs projets philologiques ont occupé les esprits : la constitution et la diffusion d’une graphie, imaginée par Jules Feller ; la réalisation, incomplète, d’un Dictionnaire général de la langue wallonne, qui inspirera la réalisation de l’Atlas linguistique de la Wallonie, imaginé par Jean Haust et partiellement publié par l’Université de Liège ; l’édition philologique de lexiques régionaux ou de toponymies…

À l’heure actuelle, la Société poursuit sa politique éditoriale, avec la publication de Les dialectes de Wallonie, revue consacrée aux recherches dialectologiques, et les collections littéraires Littérature dialectale d’aujourd’hui, Classiques wallons, Mémoire wallonne.

Fonctionnant comme une académie, mais sans en porter le nom, la Société compte quarante membres titulaires originaires de toutes les parties de la Wallonie. Écrivains, dramaturges, linguistes, ces membres consacrent leurs activités à ces langues régionales de Belgique romane, avec la même passion et la même rigueur que leurs prédécesseurs.

Statuts

La Société s’est constituée sous forme d’ASBL. Les statuts ont été publiés dans l’Annexe au Moniteur belge, le 3 avril 1975, et la dernière modification de ceux-ci a été publiée le 14 février 2018, dans l’Annexe au Moniteur belge.

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